Pour clôturer l’année 2020, la Plateforme des Organisations de Femmes Haïtiennes pour le Développement (POFHAD) a organisé un événement marquant :
Le Premier Forum des Femmes Haïtiennes pour la Paix.
Tenu les 21 et 22 décembre sous le thème :
« Mobilisation des femmes haïtiennes dans un processus de paix pour une société sans violence »,
ce forum de deux jours a réuni divers secteurs de la société civile ainsi que des représentants d’institutions étatiques clés, notamment :
- Le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF)
- Le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP)
- Le Secrétariat d’État à l’Intégration des Personnes Handicapées (SEIPH)
- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ)
- L’Office de la Protection du Citoyen (OPC)
- Les points focaux genre de la Police Nationale d’Haïti
- L’Association des Femmes Juges
- Des organisations dirigées par des femmes et des leaders féminins
- Des associations de jeunes
L’événement a notamment été honoré par la présence de la Sénatrice Dieudonne Luma Étienne et de Monsieur Ikenson Edumé, Président du Réseau National des Magistrats Haïtiens.
Deux des principaux partenaires financiers du forum étaient également présents :
- Madame Dédé Ekoué, Représentante d’ONU Femmes en Haïti
- Madame Marie Dieulaine Alouidor, Chargée de programme représentant le Bureau Régional pour l’Amérique Latine et les Caraïbes de l’Organisation Internationale de la Francophonie (BRECAL/OIF), en lieu et place de Monsieur Emmanuel V. Adjovi, excusé.
Ce forum a permis de sensibiliser sur les multiples formes de violence subies par les femmes et les filles en Haïti, de présenter les mécanismes de soutien disponibles, et d’explorer des outils et stratégies pour y faire face.
Marquant le 20e anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies — centrée sur les droits, la paix et la sécurité des femmes — une présentation a été faite sur cette résolution et ses mécanismes de mise en œuvre.
De nombreuses organisations féminines présentes ont souligné l’urgence de son application en Haïti, surtout dans le contexte de l’insécurité croissante liée à la violence des gangs, qui affecte de manière disproportionnée les femmes et les filles.
La Résolution 1325 défend explicitement les droits et l’intégrité corporelle des femmes, même en temps de conflit.
Après deux jours de présentations percutantes, de séances de sensibilisation et de discussions constructives, les participantes sont reparties renforcées.
Des propositions fortes ont été formulées par les dirigeantes et représentantes d’organisations de femmes, à l’attention du gouvernement et des décideurs, afin qu’ils prennent enfin des mesures concrètes pour que les femmes à travers tout le pays puissent vivre en paix et en sécurité.